GM Baur, Ch Casazza, Th Guille, JL Le Breton, G Pinson
88 pages (14×14), 23 fables revisitées- 12,00€
Dans cet ouvrage, le collectif des Indociles Heureux parodie avec verve et humour ce bon Monsieur de La Fontaine…
Je dois dire que j’ai pris bien du plaisir à lire ces fables revisitées ! Mon rire se cache au coin de nombre de pages de l’ouvrage ! Je suis certaine que vous en ferez autant, à la condition d’accepter leur langue verte et crue…
La morale implicite de cette histoire est que l’on doit éviter de parler quand on a la bouche pleine, à table ou… dans des situations intimes. Cette leçon est tirée de l’histoire tragique de la morue et des deux vicelards, mettant en garde contre les conséquences désastreuses de l’impulsivité et de l’excès de confiance. La narration souligne ainsi l’importance de la prudence et du discernement dans toutes les interactions humaines, en particulier lorsqu’il s’agit de prendre des décisions impulsives ou de faire confiance à des inconnus.
Gilles Marie Baur utilise des métaphores pour dépeindre des éléments de satire sociale et de critique des comportements humains. Son style est marqué par une utilisation habile de la langue pour susciter des émotions et des réflexions chez le lecteur. Je le qualifierais de poétique, satirique et ironique tout à la fois.
Ce fabliau du pieu qui s’est retiré du lit raconte comment un pieu fatigué de sa vie de débauche décide de se retirer loin des bordels pour mener une vie calme et vertueuse chez des abbesses. Cependant, sa tranquillité est perturbée lorsqu’il rencontre une jeune femme chaste qui le séduit et le pousse à céder à ses désirs. Cette fable met en avant le contraste entre la vertu et la tentation, illustrant comment même les plus résolus peuvent succomber à la passion.
En somme, Christophe Casazza propose avec ce texte une satire subversive et humoristique des normes sociales et des conventions liées à la sexualité et à la vertu.
Cette parodie se caractérise par son aspect satirique, ironique et audacieux, utilisant un langage subtil et des jeux de mots suggestifs pour revisiter de manière décalée un classique de la littérature, tout en offrant une critique déguisée de certaines normes sociales ou morales
La réinterprétation de la fable de La Fontaine à travers le prisme de la pandémie et du confinement offre une lecture nouvelle et originale du texte, en l’inscrivant dans le contexte contemporain. Cette mise en perspective permet à Jean Louis Le Breton d’aborder des thématiques actuelles et de questionner les valeurs et les comportements de notre société à travers le prisme de la fable traditionnelle.
“La cigale déconfinée” propose une revisite audacieuse et provocatrice de la fable classique, en y introduisant des éléments modernes et décalés. Toutefois, l’usage d’un langage cru et d’une vulgarité assumée peut diviser le lectorat et susciter des réactions contrastées. Il est donc important de considérer les intentions de l’auteur et le contexte de lecture pour apprécier pleinement la portée et la pertinence de ce texte.
Comment l’intelligence peut triompher de la brute.
Le texte présenté est provocateur. L’histoire est construite autour d’un échange suggestif entre deux personnages, mêlant des références à des pratiques sexuelles variées : la levrette et la fellation. Cette approche met en scène une confrontation entre la naïveté de l’agnelle et la prédateurité(!) du loup, créant une tension érotique et un jeu de pouvoir implicite.
Le fabliau du loup et de l’agnelle raconte comment une agnelle astucieuse parvient à échapper à un loup vicieux. Alors qu’elle se trouvait dans un ruisseau, le loup, attiré par sa beauté, menace de la maltraiter. Mais l’agnelle, pleine de ressources, propose au loup de la prendre en levrette ou de recevoir une pipe avant d’être punie. Le loup, excité par cette idée, se laisse berner par l’agnelle et ne parvient pas à assouvir ses intentions malveillantes.
La nature unilatérale et non consensuelle entre l’agnelle et le loup soulève des questions éthiques et morales. La scène décrite suggère une forme d’agression sexuelle ou de domination, mettant en lumière des rapports de force déséquilibrés entre les personnages.
En conclusion, cette fable revisitée par Gérard Pinson se caractérise par son langage cru, ses connotations sexuelles explicites et son traitement provocateur. Il est essentiel de considérer le contexte et les intentions de l’auteur pour évaluer la pertinence et l’impact de ce type de texte.
Irène A. Yiaho
Bravo aux auteurs ! Je me suis marré comme une baleine… Foutre, que c’est bon de rigoler. J’en redemande !
Quels fabliaux ! Je n’avais pas le souvenir de telles fables chez ce bon Monsieur de La Fontaine, je ne les avais jamais lues sous cet angle, et je ne connaissais pas non plus les “contes” qu’il avait écrit avant !
Merci à votre bande de me les avoir fait découvrir. Mais j’aime mieux votre style : il est actuel ! J’ai un peu de mal avec le vieux françois.
La vision de la morue dessalée par Monsieur Baur m’a beaucoup amusée (“on doit éviter de parler quand on a la bouche pleine, à table ou… dans des situations intimes”).
Bref, merci, continuez.
À quand les prochains fabliaux, un tome deux est-il prévu ?