par Irène A.
Augustine, roman policier, noir et rose
Riche en détails et en émotions, ce polar présente une atmosphère sombre et troublante, ancrée dans une enquête criminelle qui tourne autour de la sexualité d’une adolescente.
Ce cinquième roman policier de Patrice Cousin peut être perçu comme une exploration saisissante et dérangeante de la violence et de la souffrance, utilisant un style dépouillé et incisif. Il réussit à susciter des émotions fortes tout en posant des questions sur la condition humaine et la nature des crimes.
Le ton à la fois cynique et désabusé crée une tension palpable dès les premières lignes. On ressent une certaine distance entre l’inspecteur de police et le drame, ce qui peut refléter une stratégie de défense dans un métier aussi éprouvant.
L’ambiance générale est lugubre et oppressante. Ce roman policier aborde des thèmes lourds comme la violence, la sexualité, et la mort, et met en lumière la déshumanisation des victimes dans des circonstances tragiques.
La narration au présent immerge le lecteur dans l’action. Les réflexions de l’inspecteur Levure qui mène l’enquête oscillent entre professionnalisme et horreur, elles lui ajoutent une profondeur psychologique invitant à s’interroger sur la nature humaine face à la cruauté.
Nouvelles immorales – Patrice Cousin –
À lire au plus vite !
Mérite 4 belles étoiles !
On est impatient de découvrir ses prochaines nouvelles…
122 pages (14×14), 5 nouvelles – 12,00€
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L’auteur nous présente Virginie, une jeune collégienne en troisième, dont les formes commencent à se dessiner, avec des hanches galbées et des seins arrogants, ce qui la rend belle et attirante. Il la décrit comme une superbe brune aux yeux clairs, avec un sourire angélique qui fait craquer de nombreux garçons. Virginie prend plaisir à découvrir son pouvoir de séduction et s’amuse à l’utiliser, avec ses camarades de classe ou même avec ses professeurs.
Il est intéressant de noter comment Virginie, adolescente en pleine puberté, explore et expérimente sa sexualité et son pouvoir sur les autres, en jouant de ses charmes pour attirer l’attention et obtenir ce qu’elle veut. Cela soulève des questions sur les normes sociales entourant la séduction et le comportement des jeunes ados à cet âge.
En conclusion, cette nouvelle met en lumière la manière dont les adolescentes naviguent à travers les complexités de la sexualité et du pouvoir de séduction à un âge où elles cherchent à se définir et à s’affirmer. Cela soulève des questions sur la manière dont la société perçoit et juge le comportement des jeunes filles à cet égard.
“L’auteur partage dans ce texte de manière humoristique une expérience liée à la découverte de l’œuf de Yoni, un objet sexuel innovant. À travers des anecdotes amusantes de l’adolescence, l’auteur narre sa rencontre avec cet objet intrigant, incitant avec malice le lecteur à s’interroger sur ses propres expériences.
Les références à la télécommande sans fil et au Bluetooth pour les premiers modèles de l’œuf de Yoni ajoutent une touche moderne et décalée à la narration. L’auteur jongle habilement entre souvenirs d’éducation sexuelle et péripéties scolaires, offrant un récit drôle et décomplexé sur la découverte de la sexualité et des plaisirs intimes.
Il explore avec légèreté et humour les thèmes de la curiosité, de l’exploration personnelle et de la découverte de soi à travers le prisme loufoque de l’œuf de Yoni.”
Dans cette nouvelle, Patrice Cousin dresse un portrait satirique d’un dirigeant de chaîne de télévision, mettant en lumière les travers du monde des médias et du pouvoir.
Il met en scène Paul Levain, directeur de Télé Nation 2, un personnage arrogant et sûr de lui. Lors d’une réunion avec ses collaborateurs, il annonce avec fierté une nouvelle idée qui lui est venue, excellente bien sûr, selon lui. Paul Levain, qui a remporté une médaille d’or au saut d’obstacle aux derniers Jeux Olympiques, dirige sa chaîne de télévision avec autorité, quand bien même elle reste en retrait par rapport à sa concurrente T.Fou n°1. Le texte met en lumière le caractère narcissique et prétentieux de ce patron.
La convocation à une réunion pour discuter du manque d’érotisme dans le jeu soulève des questions sur les attentes supposées du public en matière de contenu érotique et la réaction des créateurs face à ces attentes. L’utilisation du langage cru et provocateur, comme : “Ils veulent du cul ? On va leur en donner !”, met en lumière le ton iconoclaste et satirique du récit.
Ce texte présente une scène dynamique et provocatrice qui interroge les notions d’érotisme, de créativité et de réception par le public. L’utilisation de personnages et de dialogues suggestifs contribue à créer une atmosphère chargée d’ironie et de critique sociale.
Patrice Cousin, à travers ce texte, nous offre une immersion dans des univers simples et authentiques, mettant en lumière la beauté et la richesse des petites choses de la vie quotidienne. Il invite le lecteur à porter un regard attentif sur son environnement, à savourer les instants de rencontre et de partage qui ponctuent notre existence.
L’auteur nous plonge dans un moment suspendu, où la banalité se pare de poésie et d’humanité, révélant la magie des rencontres et des échanges simples.
Patrice Cousin utilise une écriture vivante et imagée, faisant appel aux sens des lecteurs et les plongeant dans l’atmosphère d’un village d’Albret. L’arrêt du car devient ainsi un événement marquant, un instant de retrouvailles et de sociabilité pour les habitants, rompant la routine et apportant une touche de couleur à leur quotidien.
L’utilisation de termes familiers contribue à créer une atmosphère authentique et réaliste, ancrée dans le langage et les coutumes locales. L’abrupt de la fin de chapitre laisse planer un suspense quant à la suite des événements, laissant le lecteur curieux de savoir ce qui se passera ensuite.
Cette scène de retrouvailles soudaines et imprévues dans un cadre rural et traditionnel met en lumière la capacité de l’auteur à capturer l’essence de la vie quotidienne et des interactions humaines. L’attention portée aux détails et aux réactions des personnages permet de créer une atmosphère riche en émotions et en surprises.
Plongez au cœur de “Sucre d’Orge”, une nouvelle saisissante de Patrice Cousin explorant avec sensibilité le thème de l’homme fontaine. L’histoire aborde de manière subtile et poignante la particularité de ce personnage central et les réactions de la société face à sa différence sexuelle.
Justin, surnommé “Sucre d’Orge” par sa mère, découvre à huit ans la signification de ce surnom. Un matin, il est surpris par une érection douloureuse de son “Sucre d’Orge” qu’il apaise en le caressant. Une expérience qui le laisse effrayé.
En proie à une souffrance intérieure exacerbée par son étrangeté physique, il se retrouve confronté à des jugements et des attitudes discriminatoires. Cette nouvelle met en lumière les effets dévastateurs de la stigmatisation et la manière dont elle peut pousser un individu vers des comportements extrêmes pour tenter de se protéger.
À travers le prisme de ce personnage complexe, “Sucre d’Orge” invite les lecteurs à réfléchir sur la tolérance, l’acceptation de la diversité sexuelle et l’importance de la bienveillance envers ceux qui sont différents. Une œuvre qui soulève des questions essentielles sur la place de chacun dans une société souvent cruelle envers ceux qui ne rentrent pas dans les cases préétablies.
Nouvelles érotiques – Les Indociles Heureux –
Les Indociles Heureux se sont lâchés !
Combien d’étoiles leur mettrez-vous ? 5 !
Certainement…
124 pages (14×14), 6 nouvelles – 12,00€
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Au cœur d’un atelier désaffecté, un homme se trouve attaché à un fauteuil, entendant le son strident des gouttes d’acide tombant sur du métal avec une régularité glaçante. Ce bruit incessant résonne dans sa tête, tandis que son cœur bat la chamade, emprisonné dans sa poitrine. Plongé dans l’attente de sa fin imminente, l’homme sait que chaque goutte qui s’écrase sur la plaque de fer à quelques mètres de lui le rapproche un peu plus de sa destinée funeste. Il est conscient de l’aspect machiavélique de la situation, d’autant plus que son tortionnaire lui a expliqué de manière perverse le fonctionnement de la clepsydre, annonciatrice de sa mort prochaine. Dans cette atmosphère sombre et lugubre, la tension est palpable, et l’homme se trouve face à l’angoisse de l’inéluctable, avec la certitude que le moment fatidique approche à grands pas.
Le personnage principal, habituellement calme et pacifique, se retrouve victime d’une violente agression de la part d’un groupe d’hommes, laissant place à la confusion et à l’incompréhension. Il se demande si cette attaque est liée à une question de mode, ne correspondant ni au style provocateur des punks aux crêtes colorées ni à l’esthétique gore des visages maquillés et des accessoires provocants.
Confronté à cette brutalité inattendue, il se questionne sur ce qu’il a pu faire pour mériter une telle agression, ne se reconnaissant pas dans les critères habituels des victimes de ce type de violence. Dans cette scène troublante, le personnage exprime sa perplexité et son sentiment d’injustice face à cet acte violent et injustifié. qu’une F.A.Q. ?
Dès le réveil, la protagoniste est préoccupée par les événements à venir. Elle doit convaincre Pantaleo de venir dans sa chambre ce soir, avec l’alternative de mercredi ou jeudi en cas d’échec, bien que cela compliquerait les choses et contrarierait Eduardo, son ex-mari, amant occasionnel et beau-frère actuel. Elle exprime son affection pour Eduardo lorsqu’il est souriant et détendu. La protagoniste se sent contrainte d’agir avec subtilité et tact, désirant ne pas perturber le jou(i)rnaliste sans pour autant perdre de temps.
L’auteur relate le dilemme d’une situation à la fois frustrante et équivoque. Malgré l’heure tardive, la protagoniste ressent le besoin pressant d’écrire. Elle partage son expérience de devoir séduire un homme peu attrayant et de devoir le satisfaire sans obtenir de plaisir en retour, illustrant ainsi sa frustration. Elle décrit de manière explicite une scène où elle embrasse passionnément cet homme, conservant un voile sur son intimité. L’ambiguïté de la situation est palpable alors que le personnage principal se trouve confronté à un jeu de séduction troublant, laissant présager une tension érotique à venir.
Le texte de Jean Louis Le Breton “Le Boukistan” propose une description imagée et humoristique d’un pays fictif dirigé par le sultan Mohammed Ben Zine.
Le voyage d’arrivée en avion réserve d’agréables surprises à Fabienne, plus connue sous l’appellation de Fafouine. La douce hôtesse de la compagnie Boukistan Airways est charmante, et ouverte à l’échange culturel. Les vacances se présentent sous les meilleurs auspices !
Une nouvelle troublante et intrigante
Dans cette récente nouvelle, Patrice Cousin nous plonge dans une histoire captivante. Éric, le personnage principal, se retrouve obsédé par sa voisine Élizabeth depuis son arrivée sur le même palier avec son mari il y a deux mois. Éric, veuf depuis cinq ans, se surprend à perdre le plaisir de ses pensées habituelles en se masturbant, car Élizabeth occupe désormais toutes ses pensées.
Le personnage d’Éric se trouve confronté à un dilemme: en tant que veuf, il ne souhaite pas remplacer la maman de sa fille Antinéa, âgée de bientôt dix-sept ans. Mais les sentiments qu’il éprouve pour Élizabeth le poussent à se questionner sur ses désirs et sur la possibilité de trouver une nouvelle compagne.
Plongez dans “La Voisine” de Patrice Cousin pour découvrir une histoire troublante et pleine de mystère, où les relations entre voisins se révèlent bien plus complexes qu’il n’y paraît.
Le texte de Gérard Pinson aborde le thème des voyages lointains et des rencontres féminines qui marquent ces expériences. L’auteur évoque son attrait pour les contrées lointaines qui l’éloignent de son quotidien et éveillent tous ses sens, mais il souligne également un problème auquel il est confronté lors de ses voyages : sa difficulté à envisager une visite dans un pays sans rencontrer des femmes locales.
Cette attitude de l’auteur soulève des interrogations sur la nature de ses voyages et sur ses motivations profondes. Il met en lumière un désir de découverte et d’exploration qui s’accompagne d’une dimension sensuelle et relationnelle, traduisant peut-être une quête de sensations fortes et de rencontres intenses.
L’expression “faire une visite de courtoisie aux représentantes féminines de l’endroit” suggère une approche empreinte de galanterie et de respect envers les femmes rencontrées lors de ses périples. Cependant, elle peut également être interprétée comme une forme de réduction des femmes à un rôle d’objet de désir, soulignant ainsi des enjeux de genre et de pouvoir dans les relations interculturelles.
Ce texte invite à réfléchir sur les dynamiques de genre, la perception de l’autre dans un contexte de voyage et les motivations profondes qui sous-tendent nos actions. Il soulève des questions sur la manière dont nous abordons la découverte de l’altérité, la rencontre avec l’autre et la construction de nos expériences de voyage.
En conclusion, le texte de Gérard Pinson offre une réflexion sur les voyages lointains, les rencontres interculturelles et les enjeux de genre qui traversent ces expériences. Il invite à une introspection sur nos propres motivations et attitudes lors de nos déplacements, et souligne l’importance de questionner nos interactions avec autrui dans un contexte de voyage.
Fabliaux immoraux – Les Indociles Heureux –
mérite 4 étoiles ! Un deuxième volume bientôt ?
88 pages (14×14), 23 fables revisitées- 12,00€
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Le texte adopte un langage cru et suggestif pour décrire une scène érotique impliquant une femme, surnommée “Une joyeuse Morue”. L’usage de métaphores et d’expressions explicites telles que “positions étrangères” et “innovations extra testiculaires” crée une atmosphère provocatrice et osée, visant à susciter des émotions fortes chez le lecteur.
L’histoire du pieu qui s’est retiré du lit raconte comment un pieu fatigué de sa vie de débauche décide de se retirer loin des bordels pour mener une vie calme et vertueuse chez des abbesses. Cependant, sa tranquillité est perturbée lorsqu’il rencontre une jeune femme chaste qui le séduit et le pousse à céder à ses désirs. Cette fable met en avant le contraste entre la vertu et la tentation, illustrant comment même les plus résolus peuvent succomber à la passion.
Ce texte utilise des termes crus et provocateurs pour dépeindre une scène érotique impliquant un pieu qui se retire de la vie mondaine pour vivre une romance avec une femme chaste. L’usage d’une métaphore sexuelle associée à un objet inanimé crée une ambiance satirique et subversive, visant à provoquer une réflexion sur les normes sociales et les tabous liés à la sexualité.
cette parodie se caractérise par son aspect satirique, ironique et audacieux, utilisant un langage subtil et des jeux de mots suggestifs pour revisiter de manière décalée un classique de la littérature, tout en offrant une critique déguisée de certaines normes sociales ou morales.
On remarque l’utilisation d’une parodie ou d’une réécriture humoristique de la fable de La Fontaine “La cigale et la fourmi”. L’auteur revisite de manière satirique le célèbre conte en introduisant des éléments et des thèmes plus contemporains et osés, tels que le confinement, les envies sexuelles et l’usage d’un langage cru.
L’histoire du loup et de l’agnelle raconte comment une agnelle astucieuse parvient à échapper à un loup vicieux. Alors qu’elle se trouvait dans un ruisseau, le loup, attiré par sa beauté, menace de la maltraiter. Mais l’agnelle, pleine de ressources, propose au loup de la prendre en levrette ou de recevoir une pipe avant d’être punie. Le loup, excité par cette idée, se laisse berner par l’agnelle et ne parvient pas à assouvir ses intentions malveillantes. Cette fable illustre comment l’intelligence peut triompher de la force brute.
J’ai eu bien du plaisir à lire ce recueil de nouvelles. L’auteur n’est pas très à cheval sur l’ordre ni la moralité, mais j’aime beaucoup son humour, un peu special…
Et puis, il n’est pas désagréable de s’écarter du droit chemin, de temps à autres.